Yasmina Rheljari a suivi ses études à Paris et y a travaillé dans la communication notamment pour les Editions Albert René (Bandes dessinées Astérix & Obélix.)
Actuellement elle dirige un cabinet de formation à Rabat sa ville de naissance.
Le dîner de trop est son premier roman.
Le livre :
Avec Le dîner de trop, son premier roman, Yasmina Rheljari convie le lecteur à un dîner ou elle nous décrit avec humour ces « petits riens » du quotidien d’un couple qui finissent par mener au désamour et à des ruptures toujours pleines de surprises.
Une immersion dans l’intimité de trois couples pour tenter de comprendre pourquoi il est parfois si difficile de continuer de s’aimer au fil des années de mariage. Et en quoi une rupture peut nous amener à aller à la rencontre de nous même et cet autre qu’on pensait si bien connaître.
Le lecteur devient rapidement un des invités à ce dîner, observateur tantôt étonné ou amusé d’une intimité parfois si authentique qu’elle renvoit un peu à la nôtre.
Maryama, Une quinqua divorcée invite des amis proches, deux couples à une soirée dans sa maison de Skhirat. Elle compte pendant le dîner leur présenter son fiancé.
Mais rien ne se passe comme prévu ! Entre l’invité qui semble déterminé à rompre avec sa femme et qui veut en faire l’annonce, celle qui semble appréciée un peu trop le champagne, une mouette voleuse et surtout le fiancé qui n’arrive pas : et si c’était le diner de trop ?
Celui où certains mots seront dits qui créeront cet « avant et après » déterminant dans la vie d’un couple ?
Un roman où chaque personnage se dévoile un peu plus au fur et à mesure du diner et qui donne aussi l’occasion à l’auteure de décrire quelques aspects de notre société en évoquant des sujets comme le divorce, l’adultère, ou encore la frivolité de certains membres de la bourgeoisie.
Le dîner de trop raconte la vie de couples que nous connaissons tous, des couples en « cessation de sentiment » qui à force de compromis et de mots qu’on n’a pas dit (ou qu’on aurait dû dire) finissent par devenir des étrangers l’un pour l’autre.
Au delà du moment délicat de la rupture qui met en exergue l’incapacité (pour certains) des hommes à gérer ce moment de vérité avec « élégance » et le chemin que doivent faire les femmes quittées pour « digérer » « cette rupture expresse », le Diner de trop nous questionne sur notre capacité à faire la part entre compromis et compromission, et à regarder au-delà des masques que les « animaux sociaux » que nous devenons portent avec tellement de grâce…
Le tout dans un rythme étonnamment léger vu le sujet traité qui nous amène à sourire de nos propres travers et pourquoi pas à revoir notre compréhension du lien d’amour ?
Certains d’entre nous pourront peut-être se reconnaitre dans Hakima la femme d’affaires qui réussit aussi bien que son mariage est un désastre, ou encore Severine la « française » qui veut tellement se fondre dans la société huppée de Rabat pour s’en faire accepter, ou Majid, le chirurgien « ould nass »
Le Dîner de trop
Pfff, ce fichu rituel qu’elle connaissait par cœur !
Une douche de 35 minutes, une serviette pour s’essuyer le corps et une autre pour les pieds (elle s’était toujours demandé en quoi les pieds étaient plus sales que son corps après une douche ?), sept minutes, trois passages sur l’aisselle droite avec son déodorant Armani et deux sur l’aisselle gauche (un autre mystère), une minute. Et la dernière étape qui la dégoûtait le plus : la coupe de ses poils de nez.
Trois longues minutes…
Une étape à laquelle il semblait accorder une attention d’orfèvre ! À la recherche du moindre poil qui aurait échappé aux coups de ses petits ciseaux argentés.
Franchement, il y a des choses qu’on ne devrait pas faire devant sa femme !
Un premier roman qui nous plonge dans l’univers de l’auteure amoureuse de la plage de Skhirat et de ses mouettes mystérieuses…