Du Jeudi 17 octobre au 20 novembre 2019, à abla ababou galerie, l’exposition Corpus réunira les œuvres de Karim Alaoui, Florence Arnold, Mahi Binebine, Fouad Chardoudi Bouchta El Hayani, Christophe Mirallès et Mohammed Mourabiti, autour d’une thématique commune : le corps.
La représentation du corps humain dans l'art, un vaste sujet disséqué par tant d’artistes à travers les siècles et les cultures. L’exposition, corpus, en marge de la première biennale d’art contemporain de Rabat, met en avant six peintres et sculpteurs aux horizons différents. Chacun, selon sa propre sensibilité, nous dévoile sa vision du corps. Karim Alaoui utilise le bronze, la résine et l’inox pour réaliser des corps en mouvement ou alors alanguis, dont la plupart sont en couple. Quant à Florence Arnold, après de nombreuses années de recherche sur la thématique du corps, elle nous livre des images de corps libres où dominent , désir et érotisme. Aujourd’hui ces corps flottent et s’enchevêtrent. Ils deviennent un corps paysage. Mahi Binebine, lui, présente une toile monumentale où s’amoncellent des dizaines de silhouettes écrasées par deux sombres silhouettes. Fervent défenseur de la dignité humaine, l’artiste dénonce les brimades et les violences subies au quotidien par ceux et celles qui bataillent pour une vie meilleure dans un monde plombé par l’injustice. Une notion du corps toute nouvelle chez Fouad Chardoudi qui après des années de peinture abstraite fait surgir de ses formes un corps féminin à la posture suggestive. D’autres silhouettes se dévoilent petit à petit au fur et à mesure d’une observation attentive. Pour Bouchta El Hayani le corps est omniprésent dans ses toiles. Il est d’abord une invitation au partage et au rêve mais surtout une rencontre avec soi. C’est tout un univers où se mêlent visible, invisible, physique et spirituel. Beaucoup plus charnel, Christophe Mirallès s’attaque au volume et à un assemblage de formes, utilisant des tons rouilles qui renvoient à un magma oxydé. Un véritable travail où le corps, entre sculpture et dessin, n’est qu’un prétexte pour fouiller dans sa mémoire et son identité. Des souvenirs dont Mohamed Mourabiti, s’empare également à travers ses seins nourriciers. Des seins féminins pétris dans différentes matières qui le renvoient à une enfance heureuse bercée par des femmes emplies de générosité.
Corpus, est aussi un voyage initiatique qui interroge les limites du visible pour mieux comprendre la place de l’homme dans l’univers.
From October 17th to November 20th 2019, the Abla Ababou Gallery presents the exhibition “Corpus”, gathering works by Karim Alaoui, Florence Arnold, Mahi Binebine, Fouad Chardoudi, Bouchta El Hayani, Christophe Mirallès and Mohammed Mourabiti all addressing the body.
The representation of the human body though the arts is a broad subject dissected by countless artists over the centuries and with many cultures. The exhibition “Corpus”, on the sidelines of the first Contemporary Art biennale in Rabat, puts forward seven painters and sculptors from different horizons. To each, with their own sensibilities, unveil their vision of the body. Karim Alaoui uses bronze, resin and stainless steel to execute the form of a body creating movements or laying, with most being couples. Following years of research on the body, Florence Arnold delivers images of free bodies where the themes of desire and eroticism are heavily present. Today, these bodies float and entangle, forming a body landscape. Mahi Binebine shows a large canvas where tens of silhouettes are piled up and stomped by two eerie silhouettes. As a firm ally to human rights, the artist denounces bullying and violence experienced daily by those fighting for a better life in a world of injustice. A new concept of the body is seen in Fouad Chardoudi’s work following years of abstract painting, in which shapes suggesting the female form arise in suggestive poses. Other silhouettes reveal themselves after progressive, attentive observation. In Bouchta El Hayani’s artworks, the body marks a heavy presence in which he invites one to share dreams, but more importantly, on a self-discovery with one’s self. It is a universe where the visible, invisible, physical and spiritual are all intertwined. On a mre carnal note, Christophe Mirallès approaches the theme through volume and an assembly of forms using rusty tones, referring to oxidized magma. Mohamed Mourabiti addresses the body as a pretext to dig into his memory and identity, through sculpture and illustration. Seen are feminine, nursing breasts, kneaded onto different materials, a reminisce of a happy childhood in the warm embrace of generous women.
“Corpus”is a voyage challenging the limits of the visible to better understand man’s purpose in the universe.
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