Du jeudi 20 février au 20 mars 2020, abla ababou galerie transpose son exposition « Points de vue » au BAB Hôtel en marge de la 1-54 African Art Fair. Treize photographes portent différents regards sur le monde. A la fois ode à la beauté mais aussi invitation à la réflexion sur notre condition humaine.
En tout treize artistes venus de divers horizons : Maroc, France, Suisse et dans tous les coins du Maroc. Aucune thématique imposée à part celle de l’exigence et du petit format. Sur les murs du Bab Hôtel, se baladent et s’entremêlent différents univers : paysages, portraits, scènes de la vie quotidienne...
Photographies argentiques, en noir et blanc, en couleurs, ou encore peintes, les techniques sont nombreuses. A chacun sa sensibilité et sa façon d’appréhender le monde. Un monde souvent poétique qu’Alexis Manchion teinte de poésie et d’humour dans sa série « les têtes froides » qui sont un hommage à un temps révolu. Une autre forme d’humour et de gravité que l’on retrouve chez Hamza Ben Rachad avec sa série « Unwanted skin » représentant des personnages englués de plastique. Ses couleurs vives tentent d’adoucir la responsabilité de chacun de nous pour faire évoluer la société et y trouver sa place. D’autres saisissent les scènes de tous les jours comme Malika Demnati qui à la façon d’un paparazzi volent des clichés de gens à la plage, mettant l’accent sur la diversité de notre société. Même démarche chez Younes Fizazi qui déambule à travers le pays pour s’emparer de scènes de notre quotidien. Hakim Benchekroun, Philippe Picquart et Mehdi Ait El Mallali quant à eux immortalisent des paysages et des lieux oubliés. Walid Bendra se saisit aussi de scènes de rue avec son appareil argentique et sa pellicule usagée donnant le jour à des tirages à l’effet vieilli. Caroline Darcourt, elle, n’hésite pas à se mettre en situation en posant avec sa blondeur et son caftan écarlate au milieu de scènes typiquement marocaines. Dans le même esprit Christian Mamoun capture des intérieurs colorés d’artistes parisiens où les domiciles deviennent modèles, prenant le dessus sur ses habitants. Chez Chloé Duloquin , une obsession de la mort et de l’impuissance humaine éclatent dans ses portraits de famille. Elle nous invite à découvrir à travers sa série « Micheline », un univers flouté qui défie le temps et l’oubli malgré la disparition.
Bien d’autres photographes s’emparent de notre imaginaire et de nos regards pour redécouvrir nos histoires personnelles et notre environnement immédiat.
Artistes participants :
Mehdi Ait El Mallali /Hamza Ben Rachad /Walid Bendra /Hakim Benchekroun /Caroline Darcourt /Malika Demnati /Chloe Duloquin /Inès El Mansouri /Younes Fizazi /Christian Mamoun /Alexis Manchion /Christoph Montebelli /Philippe Picquart