“ POINTS DE VUE “
POINTS DE VUE
Du 26 mai au 31 juillet 2022, treize photographes se donnent rendez-vous à Abla Ababou Galerie. « Points de vue » une exposition qui réunit différents regards et sensibilités.
Treize photographes marocains et d’ailleurs nous livrent leur vision du monde sans thématique précise. La nostalgie, le voyage et l’universalité bercent cette promenade à travers les œuvres. Du Mexique, à Tokyo en passant par Paris et des régions reculées du Maroc, différentes scènes défilent et nous renvoient à notre humanité multiple.
Mehdi Triqui efface les frontières avec ses portraits de femmes mexicaines parées d’habits et de tatouages berbères, qui posent dans une veille demeure locale dont l’architecture ressemble étrangement à la nôtre.
Cette universalité se retrouve également dans le travail de Gregory Van Bellinghen qui immortalise des passagers anonymes dans les trains de Tokyo. Chacun de nous pourrait s’y reconnaitre.
Chez Raouf Essafi, Hakim benchekroun, Amine Houari et Karim Achalhi, un travail obsessionnel de mémoire domine. Le premier arrache de l’oubli des vieux portraits jaunis de familles marocaines, alors que les trois derniers immortalisent des endroits abandonnés et crépissant en témoignage mélancolique d’une ère révolue.
Quant à Zahra Sebti et Yousra Ghanam, elles nous entrainent dans des paysages marocains poétiques pleins de rêveries où dominent l’océan et le désert. Dans un autre registre Karim Alaoui photographie avec humour la mise en scène de ses sculptures, plus vraies que nature.
Un peu moins gaie Hiba Baddou détourne des figurines adhésives collées à des verres d’eau, qui finissent immuablement par couler en référence au millier de victimes qui se noient tous les jours dans l’espoir d’atteindre un monde meilleur. Toute aussi sombre, Hind Moumou, illustre avec brio la solitude de l’être dans l’étrange atmosphère de la nuit.
Des nuits un peu plus atypiques chez Christian Mamoun qui nous plonge dans un Paris coquin où des Drag queens hautes en couleur et des nues alanguies narguent les tabous. Un hymne à la chair que Nizar Laajali traite à sa façon, avec un jeu de mains pareil à des corps enchevêtrés.
Artistes :
Karim Achalhi
Karim Alaoui
Hiba Baddou
Hakim Benchekroun
Rafour Essafi
Yousra Ghanam
Amine Houari
Nizar Laajali
Christian Mamoun
Hind Moumou
Zahra Sebti
Mehdi Triqui
Gregory Van Bellinghen
The Abla Ababou Gallery presents « Points de vue » — or “Points of View”, an exhibition featuring thirteen photographers showcasing their perspectives while catering to different experiences and senses, open from 26 June to 31 July 2022.
The freedom of this title allows these artists to present artworks that best embody their perspectives and vision of the world. Nostalgia, travel and poetry accompany us as we navigate our way through these pieces. Scenes of our collective humanity are expressed in settings from Mexico to Tokyo and the remote areas of Morocco. Mehdi Triqui blends borders and cultures through portraits of Mexican women adorned in Berber clothing, accessories and tattoos. These photographs are shot in traditional, Mexican scenes — often resembling Moroccan architecture. The same sensation is translated in Gregory Van Bellinghen’s pieces capturing trains and Japanese streets. The anonymous figures, possibly anyone of us, serve as a point of balance for his photographs. In addition are artists Raouf Essafi, Hakim Benchekroun, Amine Houari and Karim Achalhi who individually gravitate towards the subject of memory. While Essafi works with abandoned and neglected family portraits, the latter artists explore abandoned territories, presenting a somber, forgotten era. In contrast, Zahra Sebti and Yousra Ghanam showcase beautiful Moroccan landscapes with an emphasis on oceans and deserts.
Setting a different tone, Karim Alaoui creates and photographs sculptures, including ants made of bronze in various settings, bringing humor in consequence. Hiba Baddou’s vision offers a contrasting and grim approach by using adhesive figurines glued onto brightly and vividly lit glasses of water. The figurines always end up sliding off — a reference to the thousands of victims who drown daily in hopes of reaching Europe illegally. Keeping in obscure tones, Hind Moumou documents the feeling of solitude and the strange atmosphere that reigns the night. Then, the atypical nights captured by Christian Mamoun, gives us a glimpse into the extravagant, rowd and abundant in color world of drag queens and effortless nudity defying taboos. Nizar Laajali plays with the form of hands to imitate the movement and shape of intertwined bodies.
Photos du vernissage de l’exposition qui a eu lieu le Jeudi 26 mai 2022 à partir de 19h à la galerie Abla Ababou - Photos©Sophie Reille
Explorez l’exposition en video 3D !