Né en 1959 à Imin Tanout (région de Marrakech), Hassan Nadim vit et travaille entre Marrakech et Eljadida.
Malgré son penchant pour la peinture Hassan Nadim s’oriente vers la photographie en 1986. Il a aussi été enseignant durant plus de vingt ans avant de s’adonner totalement à sa passion.
Autodidacte, aujourd’hui le nom de l’artiste est incontounable dans le milieu photographique. Ses travaux ont été exposés dès 1991.
Son travail sur la place de Jamaa El Fna et autres sites du patrimoine marocain a donné lieu à plusieurs séries photographiques.
Texte de Mohammed Faiz
«La ville de Marrakech avec ses différents espaces, ses couleurs, ses contrastes… a beaucoup influencé le travail de Hassan Nadim. Elle a laissé de profondes traces chez lui et a marqué son oeuvre, toujours teintée de rappels nostalgiques.
Le rapport reflet-projection dans les prises de vue de Nadim, la charge des couleurs et l’espace ainsi obtenu et renforcé par des fines rayures (trames…) rappellent un temps moderne. La structure des surfaces, quant à elle, prend un caractère des soucis quotidiens de nos jours : dualité, choix angoissants, tradition, modernité…
Les images de Hassan Nadim présentent parfois les événements qui défrayent la chronique d’une manière insolite. Il bannit de son attirail photographique les téléobjectifs parce qu’il est féru de la photographie rapprochée. Ainsi, il dit : « photographier le sujet de très près, crée une intimité et une communication avec lui». Cet artiste est également passionné de la photographie noir et blanc, mais il lui arrive de recourir à la photographie en couleurs si la nature du sujet l’exige.
Il aborde la couleur de façon particulière, comme une exacerbation des contrastes entre noir et blanc. Il extrait des lieux regardés leur abstraction inhérente et capte leur lumière nomade. En effet, de Regard et trace de lumière, passant par Issue de secours, l’œuvre de Nadim sait mettre en exergue cet éclatement des dimensions, éclatement sans cesse mu par un travail sur l’élément lumière.
«Je prends en les scènes de la vie quotidienne, le vivant et les traces du vivant sans porter atteinte à la dignité de l’homme et sans verser dans le documentaire pur.»
(Hassan Nadim)
Born in 1959 in Imin Tanout (Marrakech region), Hassan Nadim lives and works between Marrakech and Eljadida.
Despite his penchant for painting, Hassan Nadim turned to photography in 1986. He was also a teacher for more than twenty years before devoting himself completely to his passion.
Self-taught, today, the artist’s name is established in the photographic world. His works have been exhibited since 1991.
His work on Jamaa El Fna Square and other Moroccan heritage sites have given rise to several photographic series.
Text by Mohammed Faiz:
“The city of Marrakech with its different spaces, its colors, its contrasts… greatly influenced the work of Hassan Nadim. It left deep traces in him and marked his work, always tinged with nostalgic reminders.
The reflection-projection relationship in Nadim's shots, the charge of colors and the space thus obtained and reinforced by fine stripes (wefts, etc.) recall a modern era. The structure of the surfaces, meanwhile, takes on the character of today's daily concerns: duality, agonizing choices, tradition, modernity...
Hassan Nadim's images sometimes present the events that hit the headlines in an unusual way. He banished telephoto lenses from his photographic equipment because he was fond of close-up photography. Thus, he says: "photographing the subject very closely creates intimacy and communication with him". This artist is also passionate about black and white photography, but he sometimes resorts to color photography if the nature of the subject requires it.
He approaches color in a particular way, like an exacerbation of the contrasts between black and white. He extracts from the observed places their inherent abstraction and captures their nomadic light. Indeed, from Regard et trace de lumière, via Emergency exit, Nadim's work knows how to highlight this bursting of dimensions, a bursting constantly driven by work on the element of light.
"I capture scenes from daily life, the living and the traces of the living without undermining human dignity and without falling into pure documentary." (Hassan Nadim)