Mohamed El Mourid :
Mohammed EL MOURID est né en 1966 à Ifrane. Aujourd’hui il vit et travaille entre Strasbourg et Marrakech. Après un diplôme d’Expression Plastique à Strasbourg et de nombreuses résidences à l’étranger, il n’a de cesse d’explorer les techniques et le monde minéral. L’artiste travaille à partir de différents médiums comme la vidéo, la photographie et l’installation. Il teste en permanence le rapport de l’image sérigraphiée ou photographique avec le support de peaux d’animaux, de blocs de lait congelé ou encore de galets.
Ces champs d’expérimentation l’ont d’abord poussé à explorer des processus organiques orientés vers une fatale disparition (…) pour s’acheminer vers sa propre technique et une singulière impression photographique sur les peaux. Des peaux elles-mêmes imbibées de l’esprit d’un voyage singulier au Maroc qui mêle nomadisme et monde moderne. Animé par un esprit proche de l’Arte Povera, Mohammed EL MOURID s’est attaché dans diverses œuvres à mettre en évidence les qualités sensibles de ce matériau, tantôt souple, tantôt tendu à la limite de la rupture, son odeur, sa douceur au toucher, ses virtualités sonores, et sa lente dégradation puisqu’il n’a pas été tanné, n’étant pas cette fois destiné à une utilisation traditionnelle. Il s’agissait en effet de faire ressentir la proximité de ce matériau avec la vie : aussi bien celle de l’animal tué, celle des hommes qui s’en servent pour leur musique ou leur survie et, bien sûr, celle de l’artiste.
Mohammed El Mourid was born in 1966 in Ifrane. Today he lives and works between Strasbourg and Marrakech. After a degree in Visual Arts Expression in Strasbourg and numerous residencies abroad, he never stopped exploring techniques and the mineral world. The artist works with different mediums such as video, photography and installation. He constantly tests the relationship of the screen-printed or photographic image with the support of animal skins, blocks of frozen milk or even pebbles.
These fields of experimentation first pushed him to explore organic processes oriented towards a fatal disappearance to move towards his own technique and a singular photographic impression on the skins. Skins themselves imbued with the spirit of a singular trip to Morocco that mixes nomadism and the modern world. Animated by a spirit close to Arte Povera, Mohammed El Mourid endeavored in various works to highlight the sensitive qualities of this material, sometimes supple, sometimes stretched to the limit of rupture, its smell, its soft touch, its sound potential, and its slow degradation since it has not been tanned, this time not being intended for traditional use. It was a question of making it feel the proximity of this material with the life: as well that of the killed animal, that of the men who use it for their music or their survival and, of course, that of the artist.