Alexis Manchion
Alexis Manchion est né à Bobigny en 1987, aujourd’hui il vit et travaille à Paris. Il a grandi à Blois où il a débuté la photographie avant d’être diplômé de l’école EFET en 2011. Par la suite, il a continué son apprentissage pendant deux ans en tant qu’assistant du photographe Thierry Girard.
Disciple de la nouvelle objectivité, photographe monomaniaque de sujets tirés du quotidien et démultipliés par l’image jusqu’à épuisement du réel, il développe une écriture photographique explorant les potentialités d’une esthétique de l’inventaire. Comme les Becher en leur temps avec des châteaux d’eau, Alexis compile des images d’objets du quotidien, des murs, des tas, des recherches de couleurs à travers des villes lisses et déshumanisées ou des images fades au travers d’une satire de la carte postale en région Centre. Qu’elles soient traitées de manière directe sans artifice façon documentaire ou comme des oeuvres d’art sous un angle plus plasticien, toutes ses photographies traitent des modifications de notre espace physique et de notre manière de l’occuper. Alexis évoque aussi la thématique de l’appartenance à notre société, l'accoutumance aux médias et objets de consommation comme la multiplication de son propre visage dans une série reprenant le code du selfie ou un iPhone brisé dans la série Rotten.
Alexis ne recherche pas la beauté d’un lieu ou d’un objet mais ce quotidien devant lequel chacun reste insensible, tout simplement parce qu’il fait partie d’une routine.
Alexis Manchion was born in Bobigny in 1987, today he lives and works in Paris. He grew up in Blois where he started photography before graduating from the EFET school in 2011. He then continued his apprenticeship for two years as an assistant to photographer Thierry Girard.
Disciple of the new objectivity, monomaniac photographer of subjects drawn from everyday life and multiplied by the image until the exhaustion of the real, he develops a photographic writing exploring the potentialities of an aesthetic of the inventory. Like the Bechers in their time with water towers, Alexis compiles images of everyday objects, walls, heaps, color searches through slick, dehumanized cities or bland imagery through satire of the postcard in the Center region. Whether they are treated directly without artifice in a documentary manner or as works of art from a more visual angle, all his photographs deal with the modifications of our physical space and our way of occupying it. Alexis also evokes the theme of belonging to our society, the habituation to media and consumer objects such as the multiplication of one's own face in a series using the code of selfie or a broken iPhone in the “Rotten” series.
Alexis does not seek the beauty of a place or an object, but this daily life in front of which everyone remains insensitive, quite simply because it is part of a routine.